« La première priorité est la dépollution, et d’ores et déjà plus de 120 m3 ont été pompés de ce produit sorti des soutes du porte-conteneurs, qui est du fuel de propulsion, mélange d’un produit léger et d’un produit un peu plus lourd », a dit le ministre de la Transition écologique et solidaire lors de la séance de questions à l’Assemblée nationale.
Les opérations « se poursuivent, même si c’est rendu un peu plus difficile par le fait que la nappe a tendance à s’étaler », a-t-il ajouté, précisant qu’elle « dérive vers le nord », s’éloignant des côtes corses.
Le préfet maritime de Méditerranée a estimé mercredi à 200 m3 la quantité de fuel répandu, une fourchette haute de ce que les cuves du porte-conteneurs pouvaient contenir.
Huit bateaux, 4 français et 4 italiens, sont sur place pour mener l’ensemble des opérations, a ajouté François de Rugy, qui s’est rendu sur place en début de semaine, saluant « la coopération franco-italienne pour la protection de la Méditerranée ».
Quant aux opérations de désincarcération, elles « sont plus compliquées que prévu et donc des moyens supplémentaires sont dépêchés sur place », a-t-il encore dit, évoquant « une collision maritime totalement improbable, et qui pourtant a bien eu lieu ».
Selon la préfecture de la Méditerranée, une troisième tentative de désincarcération est à l’étude, menée par les autorités françaises en accord avec la Compagnie tunisienne de navigation (CTN).
Lors de la collision, qui s’est produite dans les eaux internationales, l’éperon du roulier tunisien Ulysse, affrété par la CTN, a provoqué une brèche, par 10 m de profondeur, dans la coque du porte-conteneurs chypriote CLS Virginia, alors au mouillage.