« 18 familles s’unissent pour demander que ces recherches soient enfin menées à leur fin, les moyens techniques modernes permettant d’espérer parvenir rapidement à localiser l’épave », a expliqué Hervé Fauve, le fils du commandant du sous-marin.
Soutenues par le quotidien Var-Matin, ces familles des victimes veulent « savoir où reposent ceux qui ont donné leur vie pour leur pays et pour les familles permettre d’achever un long travail de deuil qui, pour certains, n’a jamais pu se faire ».
Toutes les familles contactées, précise M. Fauve, sont en faveur d’une reprise des fouilles.
Vers 08H00 le 27 janvier 1968, le sous-marin, en exercice au large de Toulon avec 52 hommes à bord, coule en 4 minutes seulement. Malgré les opérations de secours aussitôt entreprises, et notamment l’intervention du commandant Cousteau à bord de sa « soucoupe plongeante », un mini-sous-marin, l’épave ne sera jamais localisée.
Selon M. Fauve, un dossier confidentiel défense sur la disparition de « La Minerve », qu’il a pu consulter en juin 2018, « a montré qu’en 1968 il existait une ferme et claire intention de poursuivre les recherches de l’épave jusqu’à ce qu’elle soit effectivement retrouvée ».
« Par la suite sans jamais informer ni consulter les familles ces recherches ont été abandonnées », déplore-t-il.
De multiples causes ont été évoquées pour expliquer l’accident: une avarie de la barre arrière, une collision avec un bateau, l’explosion d’un missile, d’une torpille… Pour Hervé Fauve, l’hypothèse la plus vraisemblable est celle d’un accident du tube d’aération, qui, défectueux, aurait laissé l’eau de mer envahir le vaisseau.