Dans le cadre d’une opération coordonnée par Europol et menée en coopération avec Malte, la France et l’Italie, la garde civile a indiqué avoir saisi 80 tonnes de thon rouge, des bijoux, des montres, sept véhicules de luxe, près de 500.000 euros en liquide ainsi qu' »une grande quantité de documents prouvant le +blanchiment+ » des bénéfices tirés de la vente de ces poissons pêchés illégalement.
Selon la garde civile, l’activité commerciale des entreprises concernées par l’enquête se concentrait en Espagne mais le poisson pêché illégalement provenait majoritairement de Malte et d’Italie. Le transit de la pêche illégale était effectué via des ports français.
Ces entreprises « ont profité de la partie légale de leur activité pour introduire un grand nombre d’animaux capturés illégalement », a expliqué la garde civile.
« Ainsi, les factures et autres documents correspondant à l’achat légal de thon, provenant souvent d’élevages dûment autorisés, protégeaient d’autres spécimens capturés illégalement », a-t-elle poursuivi.
Les enquêteurs ont comptabilisé un volume annuel de plus de 1.250 tonnes de thon rouge venu de Malte et de provenance légale, contre plus de 2.500 tonnes de thon rouge venu de Malte mais de provenance illégale, soit le double.
La garde civile a également souligné « différentes irrégularités sanitaires et d’hygiène » lors de la conservation de ce poisson, comme la rupture de la chaîne de froid.