« L’année dernière nous étions en troisième position derrière Valence et Algesiras », en Espagne, « cette année, au vu des tendances, nous serons deuxième ou premier », a affirmé Angelos Karakostas, le PDG adjoint de l’Autorité du port, dont Cosco est l’opérateur.
En 2017, le volume de conteneurs transitant par les trois terminaux du port a dépassé de 4 millions TEU (Unités équivalents 20 pieds), contre 1,3 million en 2007, avant le début de la cession de l’infrastructure au groupe chinois de transport maritime.
En 2017, 430.000 voitures ont aussi transité par la plate-forme du Pirée, avec un objectif de 460.000 en 2018.
Cosco n’entend pas en rester là, avec un nouveau plan d’investissement de 298 millions d’euros sur cinq ans, en sus du milliard déjà injecté en dix ans.
« Nous faisons de notre mieux pour améliorer l’infrastructure », a relevé le PDG, le capitaine Fu Cheng Qiu.
L’opérateur est toutefois en attente d’un feu vert des autorités grecques au plan. Le verdict grec, attendu en juin, a finalement été ajourné à d’ici la fin de l’année.
Parmi les projets, l’aménagement de trois hôtels de luxe dans des édifices laissés à l’abandon, et la construction d’un quatrième, alors que la Grèce connait un boom touristique depuis deux ans.
Plus de 16 millions de passagers ont transité par le port en 2017 pour se rendre sur les îles grecques. Cosco prévoit aussi d’ajouter deux places pour les bateaux de croisière aux 11 existantes.
En dépit de l’opposition initiale de la majorité de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras à cette privatisation, Cosco avait finalisé en 2016 sa prise de contrôle du port du Pirée, dont l’exploitation lui a été adjugée jusqu’en 2052.
Cette acquisition s’inscrit dans l’ambition affichée par Pékin de faire de la Grèce la porte d’entrée de la Chine vers l’Europe.