Les cinq juges ont estimé à l’unanimité que le président sortant n’avait pas prouvé que le scrutin remporté par l’opposant Ibrahim Mohamed Solih avec 58,4% des voix avait été truqué.
M. Yameen, 59 ans, avait mercredi clairement reconnu sa défaite dans un discours télévisé alors même qu’il avait saisi la plus haute instance judiciaire du pays début octobre, expliquant avoir reçu des témoignages faisant état de fraude.
Il avait notamment fait état d’une « encre qui disparaît » sur les bulletins en sa faveur.
Cette manoeuvre du président sortant, proche de Pékin et connu pour réprimer toute dissidence, avait suscité l’inquiétude de la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde voisine. Les Etats-Unis avaient menacé de sanctions M. Yameen s’il remettait en cause le résultat des urnes.
En cinq années passées à la tête de cette micro-nation de l’océan Indien réputée pour ses plages de sable blanc et ses hôtels de luxe, il a mené une politique de répression féroce en incarcérant ou forçant à l’exil ses opposants, muselant société civile et médias.
Il était arrivé au pouvoir en 2013 en battant Mohamed Nasheed – premier président démocratiquement élu de l’histoire du pays – dans des circonstances controversées.
Abdulla Yameen doit officiellement céder le pouvoir au président-élu le 17 novembre prochain.