« Nous sommes déterminés à avoir un accord, un bon accord, nous pensons que c’est possible », a déclaré en arrivant à cette réunion Nathalie Loiseau, ministre française des Affaires européennes. « Il reste peu de temps », a-t-elle toutefois rappelé, à l’unisson de ses homologues européens.
L’Union européenne et le Royaume-Uni travaillent notamment à trouver une solution pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande, membre de l’UE, et la province britannique d’Irlande du nord. La difficile équation, qui vise à protéger les Accords de paix de 1998, fait pour l’instant patiner les discussions.
« Il y a une certaine dynamique dans les négociations, mais c’est trop tôt pour dire comment nous allons avancer avec ça », a déclaré le ministre autrichien Gernot Blümel, dont le pays tient la présidence tournante de l’UE.
« Nous allons voir ce que Michel Barnier va dire. Nous sommes prêts s’il y a une opportunité à prendre des décisions. Mais jusqu’à présent, malheureusement, il n’y a pas eu assez de progrès. Nous espérons que les développements aillent dans la bonne direction, car personne ne veut d’un Brexit dur », a-t-il ajouté.
Le gouvernement britannique, divisé sur le sujet, doit évoquer le Brexit lors d’une réunion mardi. Sa cheffe Theresa May doit non seulement trouver un compromis soutenu par ses ministres mais qui sera aussi susceptible d’être voté par le Parlement à Londres.
« Nous ne pouvons pas nous précipiter. Nous devons obtenir le bon accord », a déclaré le secrétaire d’Etat pour le Brexit Martin Callanan, également présent à Bruxelles.
« Il n’y a pas de signal positif » sur les propositions concernant l’Irlande, a rapporté le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. « J’espère que ce sera le cas dans les prochaines semaines », a ajouté le ministre fixant l’échéance à Noël.
L’une des solutions serait de garder le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE, mais un tel arrangement nécessite de discuter les détails.
Par exemple, sur la pêche, la question se pose d’un équilibre entre l’accès des produits de la mer britannique au marché du continent et l’accès de la flotte européenne aux eaux britanniques.