Les autorités françaises qui surveillent la côte ont alerté leurs homologues anglais en voyant un bateau de pêche emprunter une route « bizarre » lundi entre 21H30 et minuit, par mer calme, a précisé à l’AFP la porte-parole de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord Ingrid Parrot.
Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a appelé le propriétaire, qui s’est rendu compte que son navire, long d’une dizaine de mètres, avait été volé dans le port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), et le Maritime rescue coordination centre (MRCC) de Douvres.
Selon une source proche des secours, il s’agit d’un trémailleur long d’une douzaine de mètres.
En Angleterre, la Border Force a alors interpellé à terre les migrants aux environs d’1h00, selon la préfecture maritime qui ignorait le lieu exact de leur arrivée en Grande-Bretagne. Environ 30 kilomètres séparent le cap Gris-Nez des côtes anglaises.
« On est sur un mode opératoire inédit, jusqu’à présent il s’agissait d’embarcations de fortune », a rapporté Mme Parrot, soulignant « l’action au long cours de coopération avec les autorités anglaises » de lutte contre l’immigration clandestine.
Selon la préfecture maritime, il y a eu 23 secours portés à des migrants en mer en 2016, 12 en 2017. En 2018, il y a déjà eu 23 opérations, comprenant à la fois des secours et des interpellations au moment où les migrants s’apprêtaient à partir.
La gendarmerie maritime française mène une enquête sur le vol du bateau.