« Le navire gît maintenant immobile dans des eaux plus profondes », a déclaré le responsable des opérations de sauvetage de la Marine norvégienne, Håvard Mathiesen, lors d’une conférence de presse.
Bâtiment moderne d’environ 5.000 tonnes, la frégate KNM Helge Ingstad avait subi une importante voie d’eau après une collision avec un pétrolier maltais aux premières heures jeudi dernier dans le fjord Hjeltefjord près de Bergen (ouest).
L’accident aux raisons encore indéterminées avait fait huit blessés parmi ses 137 occupants qui revenaient de l’exercice de l’Otan Trident Juncture 18. Le tanker maltais Sola TS n’avait, lui, déploré que des dégâts mineurs.
La KNM Helge Ingstad reposait depuis en partie immergée près du rivage où son équipage l’avait délibérément échouée, la jugeant inapte à poursuivre sa route.
Les câbles et fixations installés pour stabiliser le navire ont toutefois rompu dans la nuit de lundi à mardi et le bateau s’est enfoncé davantage dans l’eau.
Seuls le sommet de son mât et une petite partie de la poupe (partie arrière de la coque) émergeaient encore mardi, selon les images des chaînes de télévision.
La Marine norvégienne réfléchit désormais aux moyens de relever le navire, a indiqué son chef d’état-major, l’amiral Nils Andreas Stensønes. « C’est très dur pour une Marine de perdre un navire », a-t-il dit.
De son côté, l’Administration côtière norvégienne annonce avoir collecté dans l’eau quelque 13 m3 de diesel.