Plutôt que de séjourner à Port Moresby, qui passe pour être une des capitales les plus dangereuses au monde et n’avait jamais auparavant organisé le rendez-vous annuel de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), M. Pence était censé faire un aller-retour controversé en avion jusqu’à Cairns, une ville de l’Etat australien du Queensland à 850 km au sud.
Certains y avaient vu une illustration de plus d’un prétendu désengagement des Etats-Unis de la région Pacifique, où la Chine se montre en revanche de plus en plus présente.
Mais la Maison blanche a fait état samedi d’un changement de plan, en dépit de la réputation de coupe-gorge de la capitale papouasienne.
« Rester en Papouasie-Nouvelle-Guinée est mieux pour l’emploi du temps et le bureau a permis que cela fonctionne, d’un point de vue logistique et en terme de sécurité », a déclaré à l’AFP un haut responsable du gouvernement américain.
Port Moresby est à l’occasion du sommet de l’Apec le théâtre d’une gigantesque opération de sécurisation qui a en partie été confiée à des forces étrangères, en particulier à l’Australie qui a ainsi déployé 1.500 militaires, dont des membres des forces spéciales, des avions de chasse et des navires de guerre.
La raison fondamentale n’en est pas tellement la menace terroriste, mais l’insécurité d’une capitale où des gangs connus sous le nom de « raskols » font régner leur loi.
Par mesure de sécurité, mais aussi pour des raisons logistiques, délégués et journalistes sont hébergés à bord de trois paquebots venus spécialement de l’Australie voisine.
arb-jac/mra
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