« L’objectif pour 2018 de 100.000 passagers était atteint mais la famille Onorato veut réorienter son activité sur le marché italien en doublant la fréquence des rotations entre Livourne et Bastia, et en créant une ligne nouvelle entre Piombino (toujours en Toscane, ndlr) et Bastia », a précisé le service communication de l’armateur à l’AFP.
La ligne, mise en service le 1er juin 2016 avec des tarifs de l’ordre d’une trentaine d’euros l’aller simple piéton, cessera de fonctionner le 6 janvier.
Cité dans Nice-Matin, Fabien Paoli, président de Moby France, a précisé qu’il faudrait en réalité 150 à 200.000 passagers pour que la ligne Nice-Bastia soit rentable, évoquant une activité « largement déficitaire », selon le journal régional, inquiet que Corsica Ferries puisse désormais opérer sans concurrent.
Une première tentative de la Moby entre Toulon et Bastia avait tourné court en 2010 au bout d’un an.
L’Assemblée de Corse, par une délibération du 27 juillet 2018, a imposé des obligations aux armateurs desservant la Corse depuis l’un des trois ports continentaux français de Nice, Marseille ou Toulon, avec trois rotations minimum par semaine en été du 1er juillet au 31 août, et deux le reste de l’année.
Le marché des liaisons maritimes entre la Corse et les ports du continent français est très saisonnier, tout particulièrement pour les passagers, avec des mois de juillet-août représentant plus de la moitié du trafic, mais l’Assemblée de Corse a estimé qu’il est nécessaire de garantir des services adéquats tout au long de l’année, en termes de fréquence, régularité, qualité et tarifs, pour atténuer le préjudice lié à l’insularité.