« Il est assez probable qu’il y ait une baisse de fréquentation samedi », liée à la manifestation des « gilets jaunes », a regretté vendredi Alain Pichavant, le commissaire général de cette 58e édition du Nautic Festival.
Une inquiétude tempérée par le président de la Fédération des industries nautiques (FIN) Yves Lyon-Caen, qui a assuré ne pas avoir « de préoccupation sur le visitorat grand public: il y a toujours eu 200.000, 210.000, 220.000 visiteurs grand public ici ».
D’après M. Pichavant, les organisateurs du Nautic Festival ont enregistré « 5 à 10 annulations » à déplorer parmi les exposants, sur un total de 825 professionnels attendus porte de Versailles.
Dans un contexte économique porteur – le chiffre d’affaires du nautisme hexagonal devrait passer de 4,8 milliards d’euros à 5,2 mds EUR à l’issue de la saison 2018, achevée le 31 août – le salon se veut tourné vers l’avenir de la filière nautique française.
L’accent est d’abord mis sur le recrutement, dans un secteur qui souffre d’un manque de main-d’oeuvre: selon les estimations de la FIN, le nombre d’équivalents temps plein de la filière nautique française devrait passer de 41.456 à la fin de la saison 2017 à 43.000 salariés à l’issue de l’exercice 2018.
Le salon ambitionne également de promouvoir la responsabilité écologique des acteurs de la filière. Plusieurs bateaux exposés dans les halls du Parc des expositions sont ainsi dotés d’une motorisation électrique, un mode de propulsion dans lequel la France est « plutôt pas mal » avancée selon M. Pichavant.
Si les signaux économiques sont pour l’instant au vert, les acteurs de l’industrie demeurent cependant prudents pour l’année à venir, entre les risques de ralentissement liés au Brexit, à la fragilité de l’économie italienne et à la guerre commerciale sino-américaine.
« Nos bateaux flottent » face à une multitude d’événements contraires, « mais on espère traverser tous ces écueils », résume Yves Lyon-Caen.