« Les résultats peuvent être jugés satisfaisants et les efforts entrepris par nos professionnels depuis plusieurs années devront se poursuivre pour répondre au mieux aux obligations d’atteinte du rendement maximum durable (RMD) et de la mise en oeuvre effective de l’obligation de débarquement au 1er janvier », estime Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins.
En effet, pour le CNPMEM « 2019 sera une réelle année de transition tant pour cette obligation de débarquement de toutes les captures que pour l’atteinte du RMD avant le 31 décembre ».
Gérard Romiti précise par ailleurs qu’une bonne mobilisation de la profession tout au long de l’année pour préparer au mieux en amont ce Conseil de fin d’année a permis au ministre et son équipe « de disposer d’arguments solides en faveur d’un rééquilibrage des propositions de la Commission européenne dont certaines relevaient de la provocation ».
Il regrette néanmoins, en ce qui concerne la pêche des anguilles, que les pêcheurs « soient encore stigmatisés alors que d’autres facteurs de mortalité n’ont pas été pris en compte. Pour le bar, il regrette aussi que « la pêche récréative n’ait pas été interdite ».
« Si certaines lignes ont pu bouger, principalement sur les raies et les espèces de la mer Celtique, ces résultats ne doivent pas masquer les difficultés de terrain et les nombreux défis encore à relever notamment en termes d’adaptations réglementaires pour permettre l’atteinte des objectifs liés à l’obligation de débarquement », assure-t-il encore.
La Commission européenne a pour sa part salué « la solidarité » affichée par les 28 pour trouver une « solution pratique » aux problèmes soulevés par l’entrée en vigueur au 1er janvier de l’obligation de débarquement des prises accidentelles, à l’issue du conseil des ministres fixant les quotas de pêche pour 2019 en Atlantique et mer du Nord.