« Depuis le début, nous martelons notre constance, notre cohérence, notre clarté. Accueillir Ségolène Royal ne serait aucun des trois », a déclaré Julien Bayou, porte-parole du parti écologiste, à l’AFP. Le sujet a été très vite tranché lors du bureau exécutif du jour, prévu avant la proposition, a-t-il rapporté.
« Je ne suis pas le conseiller matrimonial du PS pour réconcilier ses courants, Olivier Faure avec Benoît Hamon, Ségolène Royal avec François Hollande », a affirmé de son côté M. Jadot dans une interview au Parisien.
Lorsqu’elle était ministre de l’Environnement, « quand elle allait au parlement européen, c’était pour dire de ne pas renforcer les normes diesel, que l’industrie devait passer avant la santé », a dénoncé M. Bayou. Au gouvernement, « elle s’est cachée sur Notre-Dame-des-Landes, a retardé la fermeture de Fessenheim, validé le renoncement sur l’écotaxe poids lourds. »
Lors d’une réunion mercredi matin au Sénat avec une trentaine de parlementaires, Mme Royal s’est dite prête à se placer numéro 2 d’une liste de rassemblement avec EELV, derrière la tête de liste Yannick Jadot. « La gravité de la crise climatique ne supporterait pas une division des listes qui soutiennent l’écologie, il est de ma responsabilité de tout faire pour le rassemblement d’une offre politique forte », avait-elle expliqué à l’AFP, évoquant une « main tendue ».
L’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique a prévenu qu’elle ne souhaitait pas conduire une liste se résumant au PS ou à l’addition de partis, privilégiant une liste citoyenne. En revanche, la dynamique d’EELV dans différents sondages (environ 7%) semble rendre le parti écologiste incontournable à ses yeux.
« Ca n’a pas de sens, c’est un piège ou une tentative désespérée, la social-démocratie est déboussolée et se cherche un avenir », a taclé Julien Bayou. « Rebricoler des trucs dans des appareils, on n’y comprend plus rien ».