L’enjeu, a expliqué M. Estrosi lors d’un conseil métropolitain, serait d’aboutir à « l’intermodalité totale » car le même site serait amené à regrouper, outre l’aéroport, deuxième de France derrière les aéroports de Paris, avec plus de 110 destinations, une gare ferroviaire, une gare routière, le terminus de la nouvelle ligne de tramway, des bus, le débouché de l’autoroute A8, et même, selon lui, une piste cyclable.
Le nouveau port de Nice aurait vocation, si les études confirment sa faisabilité, à accueillir les croisiéristes et les ferries qui embarquent actuellement pour la Corse depuis le quartier historique du port mais dont les riverains se plaignent de fortes nuisances, a-t-il exposé.
« Ecologiquement stupide, techniquement complexe, financièrement irréaliste », a dénoncé le chef de file socialiste Patrick Allemand, parlant d’une décision « totalement irresponsable » avec son collègue écologiste Fabrice Decoupigny.
« Qu’est-ce qui pollue le moins, un pôle multimodal où l’on se rend en bateau, en tram, bus, voire en vélo ou un port où se rendent aujourd’hui en période estivale des milliers de véhicules qui empruntent la Promenade des Anglais, et font des queues interminables, moteur allumé pour garder la climatisation à l’intérieur ? », a rétorqué M. Estrosi.
Pour l’aspect technique, il a cité les projets en cours à Monaco avec la construction d’une extension en mer, et pour le coût, il a laissé entendre que le nouveau port aurait vocation à avoir une exploitation en relation avec les actionnaires de l’aéroport.
Le projet d’un nouveau port de commerce à Nice avait été lancé sous le règne municipal de Jacques Médecin mais le chantier avait été stoppé net en 1979 après la mort accidentelle de 11 personnes tuées par un mini-tsunami dans ce secteur lors d’un violent épisode orageux.