Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères déclare que « la France regrette la décision du Japon du 26 décembre annonçant son retrait de la Commission baleinière internationale pour reprendre la chasse à la baleine à partir de juillet 2019 ».
« La Commission baleinière internationale demeure le seul organisme qui permette la prise en compte de l’ensemble des dimensions sociales et environnementales autour des cétacés. Le choix du Japon de quitter cet organisme est un mauvais signal envoyé au multilatéralisme environnemental, dans une période cruciale pour la sauvegarde de la biodiversité », ajoute le quai d’Orsay.
« La France soutient le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale et s’oppose à la chasse scientifique. Aujourd’hui les cétacés sont moins menacés par la chasse mais d’autres menaces pèsent désormais sur les mammifères marins: prises accidentelles, collisions avec les navires, bruit sous-marin causant des échouages, pollution et plastique en mer », poursuit-il.
« La France souhaite poursuivre les échanges avec le Japon pour trouver une solution qui permettra de renforcer les cadres multilatéraux existants tout en protégeant ces mammifères emblématiques de notre planète », conclut le communiqué.
Le Japon a annoncé mercredi sa décision de reprendre la chasse commerciale aux cétacés, qu’il avait toujours poursuivi, en utilisant une faille du moratoire international mis en place en 1986, qui autorisait la chasse aux cétacés « à des fins scientifiques ».
La Japon renoue publiquement avec la chasse commerciale, au même titre que l’Islande et la Norvège.