Le futur parti, qui devrait être lancé lors d’un congrès en juin, veut « élargir l’écoute de la ruralité au-delà de l’ADN chasse et pêche », une « bannière qui par endroits peut être un peu réductrice », a déclaré jeudi à l’AFP Eddie Puyjalon, élu régional de Nouvelle-Aquitaine et président de CPNT.
Il a assuré que plus de 500 élus locaux se sont d’ores et déjà dits intéressés pour adhérer au futur parti, à la réflexion depuis 2-3 ans, et devraient être présents au congrès fondateur, qui avalisera le nom, La Droite rurale étant à ce stade une proposition.
La Droite rurale viserait avec LR un partenariat « un peu à la manière de Sens commun », avec l’ambition de porter au sein de LR, « la parole et les intérêts de la ruralité, dont les thèmes ont été absents des débats de la primaire de la droite, et de la présidentielle », a déploré M. Puyjalon.
Sur la ruralité, les services publics, les transports, les carburants, « nos demandes et positions, depuis 25-30, ans sont au coeur de ce qui a fait le soulèvement des Gilets jaunes. Mais personne n’a écouté », a-t-il ajouté, dénonçant les « OPA depuis des années sur le monde rural du FN puis du RN, qui n’en ont pas l’ADN mais qui +rasent gratis+ ».
La Droite rurale se veut « une force de proposition d’une écologie de droite, prête à bousculer les choses, y compris la droite, y compris nos amis agriculteurs, chasseurs », a ajouté M. Puyjalon, évoquant notamment le dossiers des pesticides. Mais le parti sera « plus favorable aux éleveurs et agriculteurs qu’aux ours et aux loups ».
CPNT, fondé en 1989, revendique environ 3.000 membres. C’est un parti associé à LR depuis 2012, année où il a soutenu Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Auparavant, CPNT, dont le pic électoral reste 6,77% aux européennes de 1999, avait présenté deux candidats à la présidentielle: Jean Saint-Josse en 2002 (4,23%) et Frédéric Nihous en 2007 (1,15%). En 2017, CPNT avait soutenu M. Sarkozy à la primaire, puis François Fillon.
La Droite rurale, qui vise des candidats aux municipales de 2020 et régionales de 2021, ne sonne pas l’abandon de CPNT, « une belle histoire politique partie du bas » et qui restera mobilisée sur des « thématiques plus spécifiques » de chasse, pêche, a ajouté M. Puyjalon.