Selon le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine, 473 migrants africains, de Syrie et du Bangladesh ont été secourus au cours des trois derniers jours dans quatre opérations distinctes.
Dimanche, deux migrants « morts de froid » ont été retrouvés sur leur embarcation, tandis que plus de 140 autres ont été secourus, après avoir passé 24 heures en mer, a ajouté M. Kacem.
Deux navires de commerce ont porté assistance à deux embarcations de migrants au large de la Libye au cours des trois derniers jours « à la demande de la marine libyenne ».
Un cargo battant pavillon de Sierra Leone a ainsi secouru dimanche 141 migrants, dont 25 femmes et deux enfants, en détresse qui avaient alerté Alarm Phone, système d’assistance téléphonique pour les personnes en détresse en Méditerranée.
Le cargo est arrivé sur les lieux avant l’ONG allemande Sea-Watch qui avait annoncé que son navire, le Sea-Watch 3, se dirigeait vers cette embarcation en difficulté en Méditerranée centrale.
Le gouvernement italien avait pour sa part indiqué dans un communiqué « être en contact permanent » avec les gardes-côtes libyens afin qu’ils interviennent « et mettent en sécurité les migrants qui sont à bord » du canot en difficulté.
« Après plusieurs jours de mer agitée, les trafiquants d’êtres humains ont profité de ce week-en de mer calme pour agir à nouveau », avait ajouté la présidence du Conseil de ministres.
Plusieurs dizaines de migrants sont morts ces derniers jours en Méditerranée au cours de deux naufrages, a annoncé samedi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), évoquant un bilan de 170 morts.
Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi renversé et tué en 2011 après une révolte de huit mois, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 km, pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.
La situation a empiré après la chute de Kadhafi, les passeurs profitant du chaos en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie située à 300 km des côtes libyennes.
Mais grâce à des accords controversés conclus en Libye puis à la décision de Rome de fermer ses ports aux navires ayant secouru des migrants en mer, l’Italie a vu le nombre d’arrivées sur ses côtes chuter drastiquement à partir de mi-2017.