Le gouvernement a indiqué dans un communiqué avoir « officiellement sélectionné Lockheed Martin Canada pour la conception de 15 nouveaux navires de combat canadiens qui seront construits sur le chantier naval d’Irving Shipbuilding à Halifax », sur la côte Atlantique.
Les nouveaux bâtiments seront conçus selon les plans du navire de combat de type 26, développé par le groupe britannique BAE Systems pour le ministère britannique de la Défense.
Ce navire de 150 mètres de long, prévu pour des usages multiples et armé de missiles mer-air, a une autonomie de 13.000 km avec une vitesse de pointe de 48 km/h et est prévu pour accueillir un équipage de 157 à 208 marins. Outre les marines britannique et canadienne, il doit également équiper la marine australienne.
« Le gouvernement du Canada et Irving Shipbuilding travailleront de concert avec Lockheed Martin Canada pour adapter la conception du navire aux exigences du Canada et intégrer les systèmes et équipements canadiens », a indiqué le gouvernement de Justin Trudeau.
Ces « travaux de conception » devraient prendre entre trois et quatre ans, et une mise en chantier effective est attendue « au début des années 2020 », a-t-il précisé.
Le contrat de départ accordé au chantier naval d’Halifax pour ces premiers travaux de conception est de 185 millions de dollars canadiens (123 millions d’euros) « et augmentera au fur et à mesure », a expliqué Ottawa.
Au total, la construction de ces 15 frégates coûtera quelque 60 milliards de dollars canadiens (40 milliards d’euros), selon la télévision publique Radio-Canada.
« Ces navires de combat à la fine pointe de la technologie permettront à notre marine de surveiller et défendre nos eaux, ici, au pays, et de nous aider à soutenir nos alliés », s’est félicité le ministre canadien de la Défense Harjit Sajjan.
Le gouvernement de Justin Trudeau a lancé depuis son arrivée au pouvoir en 2015 un vaste programme de modernisation des armées, avec le renouvellement des avions de chasse et de la flotte de sous-marins, l’achat de nouveaux véhicules blindés légers et d’une nouvelle génération de munitions téléguidées.
En tout, l’objectif est de porter d’ici 2027 l’enveloppe consacrée aux dépenses militaires à 1,4% du PIB, contre 1% actuellement.