L’industriel breton continue ainsi d’organiser sa succession avec ses fils, en vue de son départ à la retraite prévu pour 2022, année marquant à la fois ses 70 printemps et les 200 ans de son groupe.
Après ses études (Université Paris IX Dauphine) et une expérience dans le trading pétrolier aux Etats-Unis, Cyrille Bolloré, le plus jeune de trois fils, a passé dix ans au sein du groupe, d’abord à Bolloré Energie, puis dans la branche Transport et Logistique, dont il est devenu le PDG en 2015. Il aura 34 ans en juillet.
Bolloré a vu son bénéfice net réduit quasiment de moitié en 2018, à 1,1 milliard d’euros contre 2 milliards en 2017, quand le groupe diversifié avait profité de restitutions d’impôts et de changements liés à la fiscalité.
Hors ces éléments exceptionnels, son bénéfice net a progressé de 7% en 2018, le premier exercice qui inclut Vivendi sur toute l’année.
Le géant des médias a rejoint le groupe en avril 2017 et lui permet de gonfler son chiffre d’affaires de 26% à 23 milliards d’euros. Hors effets de périmètre et de change, la progression de l’activité atteint déjà 7%.
Le résultat opérationnel du groupe ressort à 1,3 milliard d’euros, en hausse de 17% (25% hors effets de change et de périmètre), notamment grâce aux performances de Vivendi (dont surtout Universal) et aux activités historiques du groupe, les transports et la logistique, qui profitent de la croissance des volumes maritimes et aériens et de la hausse des prix des produits pétroliers.
La branche « Stockage d’électricité » enregistre de son côté une perte de 152 millions d’euros, après la fin du contrat du service d’autopartage Autolib, résilié par les communes, dont Paris, en juin dernier.
La filiale est entrée dans une phase de transition avec la mise en place d’une nouvelle génération de batteries électriques et l’attente de nouveaux contrats potentiels avec la RATP ou un grand constructeur de bus privé.
Vincent Bolloré a indiqué au conseil d’administration « qu’il ne demandait pas le renouvellement de son mandat d’administrateur qui arrive à échéance en mai prochain », précise le communiqué.
Il devient en revanche le président de la Financière de l’Odet, la société de la famille Bolloré qui détient 64% du groupe Bolloré, a indiqué un porte-parole du groupe.
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