Ces enquêtes portent sur la prise de décision au sein de l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des Finances de la zone euro), le problème du huis clos dans les décisions liées aux quotas de pêche ainsi que l’accès à certains documents publics concernant le risque que fait peser sur les abeilles l’usage de pesticides.
A propos de l’Eurogroupe, la médiatrice s’intéresse plus particulièrement aux travaux des trois comités techniques qui préparent ces réunions ministérielles.
« Les documents indiquant à quel moment ces comités (…) se réunissent et ce dont ils discutent ne sont pas publics, ce qui rend la gouvernance de la zone euro extrêmement difficile à contrôler pour les citoyens », a souligné dans un communiqué la médiatrice, qui a adressé lundi un courrier au président de l’Eurogroupe, le Portugais Mario Centeno.
Une deuxième enquête concerne « le manque de transparence » à propos des « décisions annuelles des ministres nationaux pour les quotas de pêche ».
« Les fameuses réunions des ministres à Bruxelles, qui durent toute la nuit, se tiennent à huis clos malgré l’importance des décisions prises », a regretté Emily O’Reilly.
L’Irlandaise dit par ailleurs avoir constaté lors d’une troisième enquête que la Commission avait refusé de donner accès à des documents publics révélant la position des Etats membres sur l’usage de pesticides et les abeilles.
« Les citoyens européens ont le droit de connaître la position prise par leur propre gouvernement, tout comme celle prise en tant qu’Etat membre. La biodiversité est un sujet particulièrement important », a-t-elle fait valoir.
Dans une recommandation du 10 mai, elle estime que « la Commission devrait accorder au public l’accès aux documents demandés ».
« Les documents que nous demandons pourraient expliquer pourquoi l’adoption de nouvelles méthodes d’évaluation des pesticides est bloquée depuis six ans par les États membres et la Commission européenne, dans l’opacité la plus totale », a commenté l’ONG française Pollinis dans un communiqué.