« Le retrait temporaire des employés, malgré leur petit nombre, n’a rien à voir avec la sécurité ni avec les menaces qui pèsent sur les gisements pétroliers du sud de l’Irak. Les raisons sont politiques », a affirmé le ministre du Pétrole, Thamer Ghadhbane, dans un communiqué.
Selon lui, ce « retrait », dont l’ampleur exacte n’est pas précisée, est lié « probablement aux tensions dans la région », a encore dit le ministre.
« L’évacuation décidée par une compagnie liée à l’Irak par un contrat à long terme pour développer le champ de West Qorna est injustifiée et inacceptable », selon M. Ghadhbane.
« Nous avons pour principe de ne pas donner de détails liés au personnel dans nos installations », a indiqué une porte-parole d’ExxonMobil, interrogée par l’AFP aux Etats-Unis.
De façon générale, « ExxonMobil a des programmes et mesures en place pour assurer la sécurité et protéger son personnel, ses activités et ses installations. Nous sommes déterminés à assurer la sécurité de nos employés et sous-traitants dans toutes nos installations dans le monde », a-t-elle ajouté.
L’administration américaine a rappelé le 15 mai les diplomates non essentiels de son ambassade à Bagdad et du consulat d’Erbil (nord), jugeant que des groupes armés irakiens favorables à l’Iran constituaient une menace « imminente » contre son personnel.
Dix jours plus tôt, les Etats-Unis avaient annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln ainsi que de bombardiers B-52, invoquant une « menace » de l’Iran qui aurait, selon eux, « chargé des missiles sur des embarcations traditionnelles ».
L’Irak, pays majoritairement chiite à la fois proche des Etats-Unis et de son voisin iranien, est aujourd’hui dans une position délicate, face aux tensions croissantes entre Washington et la République islamique.
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