Une enquête préliminaire pour pollution a été ouverte dans la foulée, a-t-on appris auprès du parquet de Grasse, qui tente, à ce stade, de recueillir les éléments scientifiques ayant conduit à la fermeture des plages.
La semaine dernière, deux des quatre plages de Saint-Laurent-du-Var, une station balnéaire de la Côte d’Azur jouxtant Nice, ont été fermées en raison d’un taux anormalement élevé d’Escherichia coli, une bactérie susceptible de provoquer des infections urinaires ou des gastro-entérites. L’une a été rouverte au bout de deux jours et la seconde au bout de cinq.
Cette pollution a nourri ce week-end des rumeurs, via des SMS et sur les réseaux sociaux, faisant état d’un incident grave dans une station d’épuration et de centaines de baigneurs malades qui afflueraient aux urgences. Samedi soir, la mairie de Nice a démenti ces « rumeurs infondées », indiquant qu’elle allait porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
Dans un communiqué, le maire de Saint-Laurent-du-Var dit vouloir « connaître la vérité » sur cette pollution maritime, « certes terminée mais d’origine toujours inconnue à ce jour ».
« Compte tenu des rumeurs les plus folles » qui ont circulé, la municipalité souhaite que « toute la lumière puisse être faite sur cet incident regrettable, qui a jeté injustement le discrédit sur une partie du littoral de la Côte d’Azur et qui a causé un préjudice économique certain en plein démarrage de la saison estivale ».
La mairie soupçonne une pollution provenant du Var dont l’embouchure a dévié à l’automne après une forte tempête. Depuis lors, les eaux du fleuve s’évacuent directement en direction des plages.