Une patrouille a secouru jeudi 87 migrants clandestins, dont six femmes et un enfant, qui se trouvaient à bord d’un bateau pneumatique sur le point de couler, à environ 50 kilomètres à l’est de Tripoli, selon un communiqué.
Ces migrants, tous originaires de pays africains ont été ramenés à la base navale de Tripoli, a indiqué le porte-parole de la marine, le général Ayoub Kacem.
Dans une opération distincte le même jour, un bateau des garde-côtes a secouru 203 migrants, dont une femme, à bord de deux embarcations au large de la ville de Zliten (140 km à l’est de Tripoli).
Originaires de pays africains et asiatiques, ils ont été débarqués à Khoms, à plus de 100 km à l’est de Tripoli, avant d’être remis au centre de rétention de migrants à Soug el-Khamis, près de cette ville côtière.
Les agences de l’ONU et organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et où ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.
Leur situation est devenue plus critique depuis le début de l’offensive militaire le 4 avril du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, pour conquérir Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.
Plus de 100.000 personnes, dont des centaines de migrants, sont prises au piège des affrontements aux abords de Tripoli, selon des agences de l’ONU.
En 2017, l’Italie a conclu un accord, validé par l’Union européenne, pour former et équiper les garde-côtes libyens avec l’objectif de stopper le flux de migrants.