« Le destin de plus de 300 millions d’êtres humains est entre les mains d’une personne avec de telles particularités, c’est un signe du déclin politique de l’Amérique », a-t-il déclaré dans un discours retransmis à la télévision d’Etat.
L’Iran commémore depuis lundi le 30e anniversaire de la mort de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny qui a fondé la République islamique en 1979.
« En Amérique même, il y a tellement de discussions sur sa stabilité mentale et morale », a-t-il ajouté depuis le mausolée dédié à l’ayatollah Khomeiny dans le sud de Téhéran.
« Quand une telle personne est président d’un pays, cela montre le déclin politique et moral de ce pays », a déclaré le guide suprême iranien.
Les dirigeants des deux pays se sont lancés à plusieurs reprises piques et insultes depuis l’élection de Donald Trump en 2016.
En mai 2018, l’administration Trump a concrétisé l’une de ses promesses de campagne en se retirant unilatéralement de l’accord international conclu en 2015 visant à empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. Depuis, Washington a réimposé de dures sanctions économiques contre l’Iran.
Les tensions sont montées d’un cran le 8 avril quand les Etats-Unis ont placé les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, sur leur liste noire des « organisations terroristes étrangères ».
Téhéran a en retour déclaré considérer « le régime des Etats-Unis comme un Etat parrain du terrorisme » et les forces américaines déployées au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique et en Asie centrale, comme des « groupes terroristes ».
L’envoi d’un porte-avions américain et de bombardiers B-52 dans le Golfe ainsi que l’annonce du déploiement de 1.500 soldats américains supplémentaires au Moyen-Orient en mai ont fait craindre un embrasement dans la région.
En réponse, l’Iran a annoncé le 8 mai s’affranchir de deux de ses engagements pris au titre de l’accord nucléaire et lancé un ultimatum aux pays encore parties à cet accord pour sortir de leur isolement les secteurs pétrolier et financier iraniens.