Cette offre, valable jusqu’au 27 juin, « prévoit l’apport de nouvelles liquidités à hauteur de 120 millions d’euros et implique la conversion de plus de 1,4 milliard d’euros sur 2,7 milliards d’euros de dette du groupe Bourbon en capital de Bourbon Corporation », précisent les créanciers dans un communiqué.
« Après l’opération, l’ensemble des créanciers et loueurs de navires », qui représentent 75% de sa dette et comprennent notamment BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Natixis et Société Générale, « détiendraient 93% du capital de Bourbon Corporation », poursuivent-ils.
« Cette réduction de plus de la moitié de l’endettement du groupe Bourbon et l’apport de nouvelles liquidités par les principaux créanciers permettraient de préserver l’emploi et l’outil industriel ainsi que la mise en oeuvre par le groupe Bourbon de son plan d’action », ajoute le document.
Dans un communiqué publié mercredi matin, Bourbon « confirme avoir reçu une offre de restructuration financière de la part de ses principaux créanciers et crédit-bailleurs ».
Il indique par ailleurs avoir reçu « plusieurs propositions (…) prévoyant notamment de nouveaux financements et une réduction de la dette avec, pour certaines d’entre elles, une conversion d’une partie de la dette en capital ».
Son conseil d’administration se prononcera sur ces offres « après en avoir étudié soigneusement tous les termes ».
Le groupe est actuellement contrôlé par son président, Jacques de Chateauvieux, qui détient plus de 50% du capital via sa holding Jaccar.
Le directeur financier de Bourbon, Thierry Hochoa, avait indiqué mi-mars qu’il espérait boucler la restructuration financière du groupe d’ici à l’été après avoir reçu plusieurs offres « prévoyant notamment de nouveaux financements et une réduction de la dette, avec pour certaines d’entre elles une conversion d’une partie de la dette en capital ».
Bourbon a beaucoup souffert après la chute des cours du pétrole de 2014, lorsque les grandes compagnies pétrolières et gazières – ses clientes – se sont mises à tailler dans leurs coûts et à abandonner des projets.
Les services maritimes pâtissent plus particulièrement d’une surcapacité de navires, avec un taux d’utilisation de la flotte et des tarifs encore très bas.
Le groupe n’avait d’ailleurs pas pu respecter l’an dernier certaines clauses de contrats de prêts bancaires.
Ces derniers temps toutefois, le secteur a repris un peu de couleurs avec la remontée des cours et le retour mesuré des dépenses des compagnies pétrolières.
Bourbon a ainsi enregistré une légère hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre, dans un marché jugé en « reprise ».
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