Conséquence de ces décès, les premiers depuis l’été 2017, le ministère canadien des Transports a réduit à 10 noeuds (19 km/h) la vitesse du trafic maritime dans ces eaux très fréquentées et a interdit la pêche commerciale dans une zone de 16.000 km2.
Les carcasses à la dérive des mammifères, aussi connus sous le nom de baleine franche de l’Atlantique Nord (Eubalaena glacialis), ont été repérées lors de vols de surveillance, puis suivies par satellite, ont expliqué les autorités lors d’une conférence de presse.
Deux d’entre elles ont pu être ramenées à terre à ce stade et des autopsies ont été réalisées. La première carcasse était celle d’une femelle de 40 ans, appelée Punctuation par les chercheurs, décédée à la suite d’une collision avec un navire, ont-elles ajouté.
La seconde carcasse était celle d’un mâle de neuf ans baptisé Wolverine par les biologistes marins, qui n’ont pas pu établir les circonstances du décès.
Des autopsies doivent être menées prochainement sur les trois autres baleines noires décédées.
Ces décès portent à 413 la population estimée de baleines franches dans le monde, ont indiqué les autorités canadiennes, qui ont recensé sept baleineaux nés cette année. Cette région de l’est du Canada abrite environ le quart de cette population en voie d’extinction.
Il s’agit des premiers décès de baleines noires signalés au Canada depuis l’été 2017, quand douze de ces grands mammifères avaient été retrouvés morts dans le golfe du Saint-Laurent et d’autres au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre (nord-est des Etats-Unis).
Une baleine noire ou franche peut atteindre 18 mètres de longueur et vit 75 ans en moyenne.
L’activité humaine est la principale cause de mortalité de cette espèce menacée, avaient indiqué les scientifiques à l’issue des autopsies réalisées sur les carcasses récupérées en 2017.
Depuis 2018, le gouvernement canadien restreint des zones de pêche et la vitesse maximale autorisée pour les navires dans certaines zones du Saint-Laurent pour protéger davantage ce cétacé.