« Selon les lois internationales (…) les forces iraniennes se sont rapprochées » du navire « et, à l’aide d’un remorqueur, l’ont amené dans les eaux iraniennes pour y mener les réparations nécessaires », a déclaré le porte-parole du ministère Abbas Moussavi, selon un compte Twitter officiel du gouvernement.
M. Moussavi a ajouté que d’autres détails seraient diffusés par la suite.
Plus tôt dans la journée, l’organisation TankerTrackers, spécialisée dans le suivi des chargements de pétrole, avait indiqué que le pétrolier battant pavillon panaméen Riah, qui fait des allers-retours dans le détroit d’Ormuz pour ravitailler d’autres navires, était entré dans les eaux iraniennes le 14 juillet.
Selon TankerTrackers, le signal du système automatique d’identification du tanker s’est interrompu à ce moment-là.
La dernière position connue du Riah était dans le détroit d’Ormuz, au large de l’île de Qeshm.
Un responsable des Emirats arabes unis a affirmé mardi sous le couvert de l’anonymat que le pétrolier n’avait pas lancé de message de détresse.
« Le tanker en question n’est pas propriété émiratie et n’est pas sous opération émiratie, il n’a pas de personnel émirati à bord, et il n’a pas émis de message de détresse », a déclaré ce responsable à l’AFP.
« Nous surveillons la situation avec nos partenaires internationaux », a-t-il ajouté.
La tension autour du détroit d’Ormuz, par lequel transite près d’un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime, a grimpé ces dernières semaines à cause d’une spirale d’événements, dont des attaques d’origine inconnue contre des pétroliers que les Etats-Unis imputent à l’Iran, lequel nie toute implication, et la destruction d’un drone américain par l’Iran. Les Etats-Unis disent avoir été sur le point de déclencher des bombardements de représailles.
Le 4 juillet, un pétrolier iranien a été arraisonné par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d’un détachement de Royal Marines britanniques, au large de ce territoire britannique situé à l’extrême sud de l’Espagne.
Gibraltar et les Etats-Unis le soupçonnent d’avoir voulu livrer du pétrole à la Syrie, en violation de sanctions européennes et américaines contre le régime de Bachar al-Assad. Ce que dément Téhéran, qui a dénoncé un acte de « piraterie ».
Lors d’un discours mardi, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a promis des représailles. « La cruelle Grande-Bretagne mène des actions de piraterie et vole notre navire en donnant à ce vol les apparences de la légalité », a déclaré l’ayatollah Khamenei.
Mais l’Iran « ne laissera pas cette malveillance sans réponse. Nous y répondrons au moment et à l’endroit opportuns », a-t-il ajouté sans plus de précision.
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