Les différents amendements défendus par la sénatrice des Bouches-du-Rhône lors de l’examen en première lecture du projet de loi énergie et climat ont été rejetés.
L’un visait à interdire, à partir du 1er janvier 2024, le séjour en port des navires les plus polluants. Un autre visait à intégrer dans le calcul des droits de port la pollution engendrée par les carburants des navires qui stationnent.
A également été rejeté un amendement PS visant à instaurer « une redevance de séjour » pour ces navires de croisière, semblable à une taxe de séjour forfaitaire, « pour compenser les conséquences environnementales et sanitaires dommageables de leur consommation énergétique ».
Durant leur stationnement, les navires continuent de consommer du carburant polluant et « génèrent ainsi en continu des particules fines ».
« Ces navires pénètrent dans les villes », a plaidé Mme Ghali, citant Marseille mais aussi la Corse. « Le tourisme des usines à cancer, nous n’en voulons pas ».
La ministre des Transports Elisabeth Borne, également ministre de la Transition écologique, a assuré partager « tout à fait cette préoccupation »: « On ne peut pas se satisfaire d’avoir une pollution liée aux navires dans les ports ».
Elle s’est toutefois opposée aux différents amendements, arguant notamment que de nouvelles normes s’appliqueront au 1er janvier 2020 qui divisent par sept la teneur en soufre des carburants maritimes.
Le port de Marseille propose déjà des branchements électriques à quai et « va investir 20 millions d’euros supplémentaires pour devenir le premier port 100% électrique de Méditerranée en 2025 », a-t-elle souligné.
Début juin, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Venise pour demander l’interdiction du passage des grands navires dans la lagune.