Ce chalutier battant pavillon italien, le Tramontana, avait été saisi et conduit mardi soir dans le port de Misrata (nord-ouest), où ses sept membres d’équipage ont été entendus.
« Le chalutier Tramontana et tout son équipage viennent juste de quitter le port de Misrata pour retourner en Italie », ont indiqué les services du président du Conseil italien Giuseppe Conte dans un communiqué .
Les discussions entre l’ambassade d’Italie en Libye et les autorités de ce pays « ont permis de trouver rapidement une solution à une affaire qui risquait sérieusement de se compliquer », selon ce communiqué.
Mardi, le ministère italien des Affaires étrangères avait affirmé que les raisons de la saisie du bateau n’éaient « pas encore claires, probablement en raison d’activités de pêche ».
« Un patrouilleur des gardes-côtes (…) a saisi mardi un bateau de pêche italien dans les eaux territoriales (libyennes) avec sept marins à bord, cinq Italiens et deux Tunisiens », avait indiqué le colonel Rida Issa, des forces de la marine loyales au Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) basé à Tripoli.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, « a donné des instructions à l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Buccino, pour agir rapidement et avec le maximum d’efficacité pour le règlement et la libération rapide des membres d’équipage et du bateau », avait précisé son ministère.
La Libye a sombré dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités se disputent le pouvoir, le GNA basé à Tripoli et reconnu par l’ONU et une entité ayant le contrôle sur l’est du pays appuyée par les forces du maréchal Khalifa Haftar.
Ces dernières ont lancé le 4 avril une offensive pour s’emparer de Tripoli et les combats se poursuivent au sud de la capitale avec les forces loyales aux GNA dont les puissantes milices de la ville de Misrata.
Les côtes italiennes ne sont qu’à 300 kilomètres de la Libye et les tensions sont récurrentes entre pêcheurs libyens et italiens dans cette zone.