Lors d’une visite à Iqaluit, dans le territoire du Nunavut, à trois mois d’élections législatives où il visera sa réélection, M. Trudeau a souligné que ce projet permettrait à son gouvernement de dépasser son objectif de protéger 10% des zones marines et côtières du pays d’ici 2020.
Le projet vise à protéger une zone située au large de l’île de Baffin, à l’extrême nord-est du Canada, où la fonte des glaces et le trafic maritime menacent de nombreuses espèces.
« Des populations de bélugas, de narvals, de morses, de phoques, d’ours polaires et de milliers d’autres espèces dont la survie dépend de la présence de glace polaire tout au long de l’année doivent maintenant migrer, voient leur nombre se réduire ou, dans certains cas, disparaissent », a déclaré M. Trudeau lors d’un discours.
« Pour les Inuits, qui comptent sur la chasse et les récoltes pour nourrir leurs familles, le changement climatique met en péril leurs moyens de subsistance et leur style de vie », a ajouté le Premier ministre, qui a fait de la réconciliation avec les populations autochtones et de la défense de l’environnement deux des priorités de son gouvernement.
Le dirigeant libéral en a profité pour rappeler que son gouvernement avait récemment investi dans la modernisation de la flotte des garde-côtes, avec notamment la commande de deux navires de patrouille de l’Arctique.
L’objectif, a-t-il rappelé, est « d’accroître nos capacités à défendre les intérêts nationaux canadiens » dans cette région convoitée par plusieurs puissances mondiales pour ses ressources et pour la navigation dans le Grand Nord, facilitée par la fonte des glaces.
« Notre gouvernement est engagé à faire respecter le souveraineté canadienne dans l’Arctique, en partenariat avec les peuples qui y vivent depuis des millénaires », a-t-il souligné.