Le gouvernement maltais avait annoncé tard samedi soir avoir donné son accord au débarquement des migrants après des discussions menées notamment entre le gouvernement allemand et la Commission européenne sur une répartition des migrants « entre un certain nombre de pays européens ».
Aucun des 40 migrants ne restera à Malte et comme dans les cas précédents, le navire Alan Kurdi n’a pas été autorisé à entrer dans les eaux territoriales maltaises mais ce sont les gardes-côtes maltais qui ont pris en charge les migrants dans les eaux internationales avant de les amener à La Valette.
Le gouvernement maltais n’a pas spécifié quels étaient les pays européens qui s’étaient engagés à prendre en charge les migrants.
Samedi, le Portugal avait fait état de sa disponibilité à prendre en charge cinq migrants. Selon Lisbonne, la France, l’Allemagne et le Luxembourg avaient également offert d’accueillir une partie des migrants de l’Alan Kurdi.
Le chef du gouvernement maltais Joseph Muscat a indiqué dimanche à la radio que la décision de permettre au migrants de débarquer était « un signe de bonne volonté » et « une question de bon sens » de travailler avec d’autres pays pour sauver des vies humaines.
« Quand nous avons été contactés par le gouvernement allemand, ils étaient conscients que ce n’était pas notre responsabilité et ils étaient conscients de la situation mais ils nous ont demandé de parvenir à un accord. Les migrants à bord ne resteront pas à Malte, ils seront redistribués, mais nous sentions comme notre responsabilité de travailler ensemble » pour résoudre le problème, a ajouté M. Muscat.
Un autre navire humanitaire, Open Arms, est lui encore à la recherche d’un port pour débarquer 121 migrants secourus lors de deux opérations distinctes.
L’ONG espagnole Proactiva Open Arms avait secouru jeudi au large de la Libye un premier groupe de 55 personnes puis vendredi un second groupe de 69 autres personnes.
Sur ces 124 migrants, deux femmes enceintes et la soeur d’une d’entre elles ont été autorisées à débarquer en Italie pour des raisons médicales, tandis que les autres se trouvent toujours à bord du navire interdit d’entrée dans les eaux territoriales italiennes.
Le gouvernement populiste italien a décidé de fermer ses ports aux ONG secourant les migrants, estimant que l’UE n’a jusqu’à présent pas fait preuve de solidarité dans ce domaine.