Les migrants recueillis en Méditerranée par l’Open Arms ont débarqué dans la nuit de mardi à mercredi sur l’île italienne de Lampedusa, en application d’une décision de justice prise compte tenu des fortes tensions à bord après des jours de sur-place à quelques encâblures de la côte.
Ils étaient 147 à bord à l’arrivée du navire humanitaire près de Lampedusa jeudi, et un peu plus de 80 après l’évacuation vers l’île de plusieurs personnes ayant sauté à l’eau mardi et de plusieurs dizaines de mineurs ou de malades ces derniers jours.
Paris s’est engagé à accueillir « une quarantaine de personnes qui pourront demander l’asile en France », a rappelé Sibeth Ndiaye lors du compte-rendu du conseil des ministres, et « a envoyé sur place ou va le faire dans les tous prochains moments une délégation de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides, NDLR) qui permettra d’examiner les situations ».
En tout état de cause, a-t-elle ajouté, « ces situations nous rappellent avec acuité l’importance d’avoir un mécanisme de gestion des questions migratoires qui se fasse à l’échelle européenne parce que sans cela ces situations se répèteront et ne sont évidemment pas acceptables pour les migrants » qui tentent des traversées de la Méditerranée.
Après l’arrivée à terre des rescapés de l’Open Arms, l’Ocean Viking, dernier bateau humanitaire présent en Méditerranée, attendait toujours mercredi la désignation d’un port où débarquer les 356 personnes qu’il a recueillies à son bord.
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