L’Adrian Darya « ne se dirige pas vers la Grèce et on n’a pas de demande de permis d’amarrage dans un port grec », a déclaré M. Mitsotakis, interviewé sur France24.
« Ce qu’on sait, c’est que le navire ne se dirige pas vers un port grec », a ajouté sans plus de précisions le chef du gouvernement, en visite à Paris où il est reçu par le président français Emmanuel Macron.
Le pétrolier, qui transporte 130.000 tonnes de brut, avait indiqué comme destination Kalamata, dans le sud de la péninsule grecque du Péloponnèse, mais il est « trop grand pour jeter l’ancre dans un port grec », avait déclaré mercredi le ministre adjoint grec des Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis.
« S’il entre dans les eaux grecques, il ne peut jeter l’ancre qu’au large et, à ce moment-là, nous examinerons » la situation, avait-il ajouté dans un entretien avec la chaîne de télévision privée grecque ANT1.
Athènes « ne souhaite en aucun cas faciliter le transport du pétrole en Syrie », avait-il insisté, soulignant que les autorités grecques avaient « subi des pressions » de la part des États-Unis.
Les armateurs grecs sont propriétaires de la plus grosse flotte commerciale mondiale.
Immobilisé depuis le 4 juillet au large de Gibraltar, ce navire avait levé l’ancre dimanche avec pour destination officielle Kalamata.
Selon le site internet de suivi MarineTraffic, il se trouvait jeudi au large de Skikda, dans l’est de l’Algérie.
Selon des experts grecs interrogés par l’AFP, le tanker pourrait vouloir transférer sa cargaison de brut sur des pétroliers plus petits, une opération dite de « ship-to-ship », qui a souvent lieu dans les eaux internationales près de la Grèce, de Chypre ou de Malte.
Chypre serait une « destination alternative », a rapporté jeudi le Wall Street Journal (WSJ), soulignant que le navire était à court de carburant.
Mais Chypre n’était pas disposée à secourir le bateau, selon des professionnels du secteur, cités par le WSJ.