« La conversation a été constructive. Les deux dirigeants ont notamment souligné le besoin de développer davantage leur coopération et la gestion des défis communs en matière de politique de sécurité », a indiqué la porte-parole.
Elle n’a pas précisé qui, du président républicain ou de la Première ministre sociale-démocrate, avait pris l’initiative du contact.
« C’est une femme formidable. Nous avons eu une super conversation. Nous avons une très bonne relation avec le Danemark et nous nous sommes mis d’accord pour nous parler plus tard », a pour sa part déclaré Donald Trump vendredi soir avant de décoller pour le G7 en France.
Le ton était monté ces derniers jours entre les deux alliés de l’Otan autour de l’offre de rachat du Groenland, une possession danoise autonome dans l’Arctique, par l’ex-magnat de l’immobilier.
En visite cette semaine sur l’immense territoire de glace et de neige menacé par le réchauffement climatique, Mme Frederiksen avait qualifié d' »absurde » la proposition du locataire de la Maison Blanche.
Ce dernier avait aussitôt annulé une visite d’Etat à Copenhague prévue les 2 et 3 septembre à l’invitation de la reine Margrethe, déplorant le ton « méchant » de la cheffe du gouvernement danois.
« Tout ce qu’elle avait à faire était de dire +non, nous ne serons pas intéressés+ » par l’idée de vendre le Groenland, avait estimé l’ancien homme d’affaires new-yorkais.
Peuplé de 56.000 habitants, le Groenland est une gigantesque île arctique, grande comme quatre fois la France. Ses ressources naturelles (pétrole, gaz, or, diamant, uranium, zinc, plomb) et le réchauffement climatique qui ouvre de nouvelles voies maritimes attisent les convoitises, notamment des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie.
La base américaine de Thulé, dans l’extrême nord-ouest du territoire, fait partie du système de bouclier anti-missiles américain.