« La décision de reporter les livraisons d’hélicoptères à la Syrie est liée à l’aggravation de la situation militaire et politique dans le pays et à l’attentat terroriste (mercredi à Damas, ndlr) dans lequel sont morts ou ont été blessés plusieurs chefs militaires syriens haut placés, ainsi qu’à l’intensification des actions militaires de l’opposition », selon cette source.
« Dans ces conditions, les autorités ne sont pas en mesure de garantir la réception en toute sécurité des hélicoptères », en Syrie.
Interfax ajoute que « les hélicoptères et les systèmes de défense antiaérienne seront livrés en Syrie après que la situation se sera normalisée là-bas ».
Les trois hélicoptères Mi-25 destinés à être restitués à la Syrie après avoir été remis en état par la Russie ont été déchargés du cargo russe Alaed, entré mercredi à Baltiïsk, dans l’enclave russe de Kaliningrad, à l’est de la Pologne, selon les agences de presse russes.
« Ces hélicoptères se trouvent actuellement à terre. On attend des instructions de (la société publique) Rosoboronexport sur ce qu’il faut faire par la suite », a ainsi dit une source militaire citée par RIA-Novosti.
C’est dans ce port de la mer Baltique qu’il avait pris possession de son chargement, qui comprenait aussi des systèmes de défense antiaérienne, avant d’être obligé de retourner en juin dans les eaux russes, précisément à Mourmansk (nord-ouest), sur l’océan Arctique.
L’Alaed, qui avait quitté le 10 juillet le port de Mourmansk, longé les côtes norvégiennes et était entré dans la Baltique, est arrivé vendredi près de Saint-Pétersbourg, selon des sources concordantes.
« L’Alaed est en rade près de Cronstadt (nord-ouest de Saint-Pétersbourg) », a dit une source de la compagnie privée Femco, propriétaire du cargo.
Des révélations en juin sur la mission de ce navire avaient poussé son assureur britannique à résilier son assurance, ce qui l’avait empêché de facto d’entrer dans quelque port que ce soit pendant son précédent périple et l’avait obligé à faire demi-tour pour la Russie.