Le ministre des Finances Rishi Sunak explique dans un communiqué qu’il n’exclut pas de l’étendre encore si nécessaire, afin de « permettre aux entreprises au Royaume-Uni de protéger des millions d’emplois ».
Cette décision intervient au lendemain de l’annonce d’une prolongation pour trois semaines du confinement dans le pays.
Le dispositif, annoncé au départ pour trois mois de mars à mai, prévoit que le gouvernement prenne en charge 80% des salaires, jusqu’à 2.500 livres, pour les entreprises qui choisissent de mettre leurs salariés en chômage partiel.
Le gouvernement répond en outre à une demande du patronat, la puissante confédération CBI ayant prévenu que des licenciements étaient à prévoir très rapidement si le dispositif n’était pas reconduit au-delà de mai.
Les entreprises de plus de 100 salariés doivent en effet respecter un préavis de 45 jours pour lancer des consultations avec les syndicats sur les licenciements. Avec un dispositif qui s’arrêtait fin mai, elles auraient pu le faire à partir de samedi.
Le Bureau national des statistiques (ONS) a notamment constaté dans une étude publiée jeudi que les entreprises britanniques ont mis en moyenne 21% de leur personnel en chômage partiel pour les deux semaines jusqu’au 5 avril.
La prise en charge des salaires, qui va coûter cher aux finances publiques, est l’une des mesures clé du plan de soutien à l’économie du gouvernement britannique.
Ce dernier garantit en outre des prêts aux entreprises pour une valeur de 330 milliards de livres et a annoncé la veille ouvrir à de plus grandes entreprises le volet de ce dispositif de prêts d’urgence réservé aux PME.
L’objectif des pouvoirs publics est d’amortir le choc économique énorme de la pandémie, qui pourrait faire s’effondrer de 13% le produit intérieur brut en 2020, selon l’organisme officiel OBR.
L’ensemble des secteurs économiques souffrent, y compris les pêcheurs anglais.
Le ministère de l’Agriculture a annoncé vendredi la mise en place d’un financement de 10 millions de livres pour aider plus de 1.000 entreprises de pêche et d’aquaculture.
L’argent permettra en particulier d’amortir les coûts pour les pêcheurs qui sont privés de débouchés à l’exportation en raison du coronavirus.