Interrogé par le quotidien Morgunbladid, le PDG de Hvalur hf. Kristjan Loftsson a motivé cette décision par la concurrence difficile avec le Japon – le principal marché pour la viande de baleine – où la chasse commerciale a repris en 2019.
Selon le PDG de la société, les exigences en matière de certifications sanitaires pour la viande importée sont plus strictes que celles appliquées localement et rendent ainsi l’exportation plus difficile.
En outre, explique Kristjan Loftsson, la pandémie de Covid-19 qui a conduit les autorités islandaises à prendre des mesures pour contenir le virus, rend actuellement difficile la transformation de la viande de baleine – qui requiert une proximité entre travailleurs – et risquée pour la chaîne de production si l’un des employés venait à tomber malade.
L’entreprise IP-Útgerdehf., spécialisée dans la chasse à la baleine de Minke (ou petit rorqual), a quant à elle annoncé à l’AFP remiser définitivement ses harpons.
« Je ne chasserai plus jamais la baleine, j’arrête définitivement », a annoncé son directeur général, Gunnar Bergmann Jonsson.
L’activité était devenue trop coûteuse du fait de l’extension d’une zone côtière interdite de pêche, obligeant l’entreprise à s’éloigner des côtes.
En 2018, le dernier été de chasse à la baleine dans les eaux islandaises, 146 rorquals communs et six baleines de Minke ont été harponnés.
La chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI) mais l’Islande, qui s’était opposée à ce moratoire, l’a reprise dès 2003.
Seule la chasse à la baleine bleue, interdite par la commission, l’est aussi en Islande.