Les analyses régulières effectuées par le réseau de surveillance de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont révélé cette semaine « la contamination des huîtres en provenance du banc d’Arguin et des passes » (secteur sud-ouest du bassin d’Arcachon) par les toxines lipophyles, ainsi que la contamination des palourdes du bassin.
La préfecture, après concertation avec le secteur de la conchyliculture, a donc interdit la pêche et la commercialisation destinées à la consommation humaine, « de tous les coquillages en provenance du banc d’Arguin et des passes », le bras de mer reliant le bassin à l’océan.
Les huîtres en provenance de l’intérieur du bassin d’Arcachon restent, en revanche, ouvertes à la consommation, précise la préfecture.
La mesure sera levée complètement ou partiellement « dès que les analyses établiront la bonne qualité sanitaire des différents types de coquillages », souligne-t-elle.
Les coquillages du bassin d’Arcachon, mais aussi du pertuis d’Antioche (détroit entre îles de Ré et d’Oléron) ont régulièrement connu ces dernières années, souvent vers le milieu du printemps, des périodes d’interdiction de consommation allant de quelques jours à parfois plusieurs semaines.
La contamination est due à des toxines liées à une micro-algue ingérée par les coquillages: un phénomène naturel, en partie saisonnier, associé notamment à un réchauffement rapide de l’eau.
Au fil des ans, des ostréiculteurs ont pu constituer des « stocks protégés » d’huîtres, permettant à une partie d’entre eux de maintenir une petite activité pendant les semaines d’interdiction.
Le bassin d’Arcachon, destination balnéaire privilégiée de l’agglomération bordelaise à 65 km, vient de voir l’accès à ses plages (25 km de plages intérieures), rouvert à partir de samedi, comme des centaines de plages du Nord de la France à la frontière espagnole.