Ce courrier a été envoyé « à tous les maires de Guadeloupe, qui ont décidé de ne pas ouvrir leur écoles », selon le rectorat de l’Académie, qui, conjointement avec le préfet de Région a envoyé cette mise en demeure.
Dans cette lettre, les deux représentants de l’Etat demandent aux maires de « définir pour le 6 juin, les modalités d’accueil dans les établissements scolaires maternelles et élémentaires, en prenant les mesures proportionnées aux risques sanitaires encourus ».
« Aujourd’hui, la situation sanitaire est sous contrôle en Guadeloupe, classée en zone verte, écrivent-ils. Dans ces conditions, la privation pour un enfant de toute possibilité de bénéficier d’une scolarisation ou d’une formation scolaire adaptée, obligatoire dès l’âge de trois ans, est susceptible de constituer une atteinte grave et illégale à une liberté fondamentale garantie par la constitution ».
Eric Jalton, maire des Abymes, une des plus grosses communes de l’île, a réagi, sur Guadeloupe La 1ère: « si le préfet et le recteur sont en mesure d’assurer la sécurité sanitaire » des enfants, du personnel et des familles, « qu’ils viennent réquisitionner et assurer eux-même cette affaire. Nous nous préparons pour être prêts en septembre », a-t-il dit.
Le 4 mai, lors d’une conférence territoriale de l’action publique, presque tous les élus locaux avaient signé une « motion » validant un retour à l’école en septembre, au motif que « les conditions n’étaient pas réunies pour une rentrée dès le 11 mai ».
Seul le département a acté de créer les conditions de reprise pour ses collèges. La région, favorable à une reprise en septembre, a cependant mis à disposition des agents « pour les besoins de gestion administrative des établissements », a indiqué le président de région dans un courrier au recteur daté du 1er juin. « La majorité des lycée a rouvert », assure de son côté, le rectorat, rappelant que « le Premier ministre a appelé au retour à l’école de tous les enfants » avant les grandes vacances.