Le groupe marseillais, qui se diversifie dans la logistique avec l’intégration du suisse Ceva Logistics, avait perdu 229 millions de dollars en 2019, dont 43 millions sur le premier trimestre.
Le résultat net du premier trimestre prend néanmoins compte d’une plus-value de cession de terminaux de 185 millions de dollars.
Dans un contexte de ralentissement du commerce mondial et de baisse des volumes transportés, la baisse du chiffre d’affaires a été limitée à 3%, ce dernier s’établissant à 7,19 milliards de dollars.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) est en revanche en hausse de 24,9% à 973 millions de dollars grâce au plan de réduction des coûts entamé l’an dernier, ce qui permet à la marge de progresser de 3 points à 13,5%.
Le chiffre d’affaires de l’activité maritime est en baisse de 3,3% à 5,52 milliards de dollars. Les volumes transportés ont davantage reculé (-4,6%), du fait des premiers effets de la crise du coronavirus en février et mars.
Le chiffre d’affaires de Ceva Logistics a parallèlement progressé de 0,6%, à 1,71 milliard de dollars.
« Les bons résultats du premier trimestre démontrent la solidité et la résilience du groupe », s’est félicité le PDG Rodolphe Saadé, cité dans un communiqué.
« Malgré l’incertitude qui pèse sur l’économie mondiale, nous prévoyons un deuxième trimestre en amélioration, grâce à notre flexibilité opérationnelle et notre rigueur en matière de maîtrise des coûts », a-t-il ajouté.
CMA CGM anticipe une réduction des volumes de l’ordre de 10% sur l’ensemble du premier semestre, en raison des mesures de confinement prises à travers le monde.
« Toutefois, la performance opérationnelle du deuxième trimestre devrait être en nette amélioration grâce à la discipline opérationnelle de l’industrie et à la politique de maîtrise des coûts du groupe », a relevé la direction.
« Le groupe poursuit l’ajustement de sa flotte maritime et de ses ressources logistiques aux besoins du marché afin d’optimiser sa profitabilité et de protéger ses flux de trésorerie et sa liquidité », a-t-elle relevé.
Très endetté, le groupe a obtenu en mai un prêt de 1,05 milliard d’euros garanti à 70% par l’État français pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.