« Nous avons ouvert une enquête pour vandalisme. Aucune arrestation n’a été effectuée et aucune inculpation n’a été prononcée jusqu’à présent », a indiqué la police de Copenhague dans un courriel à l’AFP.
D’après des photos diffusées dans la presse, la statue du missionnaire devant l’église Marmorkirken, en plein centre de la capitale danoise à quelques pas du palais royal, a été barbouillée de peinture rouge et taguée du mot « decolonize » (décoloniser). L’incident s’est produit mardi.
Le Groenland était une colonie danoise jusqu’en 1953, date à laquelle il est entré dans la « Communauté du Royaume » scandinave.
En 1979, l’île, dont l’économie dépend toujours fortement des subsides versés par Copenhague, a accédé au statut de « territoire autonome » mais la question de la colonisation reste présente dans le discours politique.
A Nuuk, la capitale groenlandaise qu’il a fondé sous le nom de Godthåb (littéralement « bonne espérance »), la statue d’Hans Egede avait été vandalisée fin juin, mettant en question la légitimité d’honorer cette personnalité, dans le sillage d’un mouvement international lancé par le mouvement « Black Lives Matter » (les vies des noirs comptent).
Cette statue « est le symbole de la colonisation du Groenland et le symbole de la violence qui a été perpétrée. C’est aussi symbolique qu’elle se trouve au sommet d’une montagne et prend de haut la population », a dit à la télévision publique TV2 Aki-Matilde Høegh-Dam, qui représente le Groenland au parlement danois.
« Nous devrions descendre la statue de la montagne. On peut la mettre dans un musée », a-t-elle suggéré.