Dans une déclaration reçue vendredi par l’AFP, les états participant par visioconférence au premier sommet maritime international sur les relèves d’équipage « encouragent » les 174 Etats membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) à « considérer les marins comme +travailleurs clés+ fournissant un service essentiel » afin de pouvoir déroger aux règles habituelles qui selon eux grippent le commerce mondial.
« Face à la pandémie de Covid-19, les relèves d’équipage sont très difficiles à organiser depuis plus de trois mois en raison de diverses contraintes: fermeture des frontières, difficultés d’obtention des visas, réduction importante du nombre de vols commerciaux, ou encore mise en place de quarantaine », résumait jeudi la représentation française auprès de l’OMI dans un communiqué.
Depuis le mois de mars, l’industrie mondiale du transport maritime estime que seuls 25% environ des changements d’équipage prévus ont eu lieu, rappellent les treize pays.
« Au moins 200.000 marins doivent être rapatriés immédiatement, dont beaucoup auraient déjà dû rentrer chez eux depuis longtemps », ajoutent-ils.
Les signataires de la déclaration proposent par exemple « d’autoriser des exemptions de quarantaine ou de restrictions similaires » pour les déplacements de marins à des fins de relève d’équipage ou des « dérogations, exemptions ou autres assouplissements pour les visas ou documents habituellement demandés » aux marins.
Ils comprennent le Danemark, l’Allemagne, la Grèce, l’Indonésie, les Pays-Bas, la Norvège, les Philippines, l’Arabie saoudite, Singapour, les Emirats arabes unis et les Etats-Unis.