Le préfet du département situé dans l’océan Indien a fait cette annonce à l’issue de la réunion du comité de suivi de la crise sismo-volcanique, consacrée aux premiers résultats des études scientifiques coordonnées par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) sur le risque tsunami à Mayotte.
Un tel risque peut se produire en cas d’effondrement de la chambre magmatique du volcan, en cas de séisme grave ou en cas de glissement de terrain dû à l’instabilité des récifs.
« C’est cette dernière forme, qui n’a rien à voir avec le volcan, qui est la plus menaçante. Les études consistent à savoir quand cela peut se produire, quel volume d’eau le tsunami déplacera et quelle hauteur de vague il provoquera. Les premières conclusions prévoient des submersions marines de 50 cm à 1,50 m selon les lieux », a expliqué M. Colombet.
C’est l’île de Petite Terre à l’est de Mayotte, là où sont situés l’aéroport international et la résidence du préfet de Mayotte, qui serait la plus exposée aux tsunamis.
La préfecture va réaliser une campagne d’information grand public sur les comportements à tenir en cas d’alerte. Des panneaux de signalisation, des itinéraires et de lieux de regroupement vont être mis en place dans toutes les communes, en collaboration avec l’université de Montpellier. Des exercices grandeur nature seront réalisés, notamment dans les écoles.
Un colloque international se tiendra à Mayotte au mois d’octobre pour vulgariser les découvertes faites par les scientifiques.
Un projet de création d’un observatoire scientifique a également été soumis à un jury international. « Il permettra de savoir en temps réel ce qui se passe sous la mer. En ce moment, il y a des sismomètres qui mesurent en continu les vibrations du sol et des stations de magnéto-tellurique qui scannent le sol pour le cartographier », a expliqué de son côté Charlotte Mucig, la directrice régionale du BRGM.
« En octobre, on y ajoutera des sondes de sismo-réfraction pour mesurer la propagation des ondes dans le sol », a ajouté la scientifique.