Malgré 70 ans de séparation, Pékin considère Taïwan comme une de ses provinces et conteste toute relation officielle entre l’île de 23 millions d’habitants et des pays étrangers.
Le ministère des Affaires étrangères taïwanais n’en a pas moins annoncé mardi sur Twitter l’ouverture prochaine d’un nouveau bureau de représentation dans le sud de la France, après celui dont il dispose déjà à Paris.
En l’absence de relations diplomatiques entre la France et Taïwan, ce bureau parisien n’a pas le statut d’ambassade.
En réaction, le gouvernement chinois a rappelé mercredi son « opposition » aux contacts entre l’île et des pays étrangers « y compris l’établissement mutuel d’institutions officielles ».
« La France doit respecter strictement le principe de la Chine unique et traiter la question de Taïwan avec prudence », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Selon Taipei, le bureau aixois « approfondira l’amitié entre Taïwan et la France ainsi que les échanges économiques, technologiques et commerciaux ».
La France a été en 1964 l’une des premières puissances occidentales à reconnaître diplomatiquement la Chine communiste aux dépens de Taïwan, dont le nom officiel reste « République de Chine ».
Paris avait suscité la colère de la Chine au début des années 1990 en vendant des frégates et des avions de combat à Taïwan.
Les relations entre Paris et Pékin se sont à nouveau détériorées ces derniers mois, le gouvernement français contestant la politique du pouvoir communiste à Hong Kong et au Xinjiang, région du nord-ouest chinois à majorité musulmane.
Le régime du président Xi Jinping a dénoncé des « ingérences » dans ses affaires intérieures.
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