Confirmant des informations selon lesquelles l’Armée populaire de libération avait lancé jusqu’à quatre missiles balistiques près de l’archipel des Paracels, le ministère américain de la Défense a estimé que de tels tirs étaient en contradiction avec l’engagement, pris par Pékin en 2002, d’éviter des actions susceptibles d’aggraver les conflits régionaux de souveraineté.
Réaliser des exercices militaires en mer de Chine méridionale « a un effet contraire à l’apaisement des tensions et au maintien de la stabilité. Les actions de la Chine, parmi lesquelles les essais de missiles, déstabilisent davantage la mer de Chine méridionale », a détaillé le Pentagone dans un communiqué.
L’archipel des Paracels, situé en mer de Chine méridionale, est contrôlé depuis plus de 40 ans par Pékin mais est également revendiqué par le Vietnam.
Washington s’insurge contre la volonté de la Chine de « militariser » cette zone maritime sachant que, dans les conflits de souveraineté qui l’opposent à ses voisins, Pékin ne craint plus de remettre en cause les statu quo qui prévalaient.
Début juillet, le Pentagone s’était dit « préoccupé » par des manoeuvres militaires chinoises autour de cet archipel stratégique, aux eaux riches en ressources, à proximité duquel Washington dépêche régulièrement des navires de guerre pour affirmer la « liberté de navigation ».
Cette fois le Pentagone fait référence à des exercices militaires réalisés par Pékin entre les 23 et 29 août près des Paracels, que la Chine appelle îles Xisha.
Ces manoeuvres sont, pour Washington, « la dernière d’une longue liste d’actions de la République populaire de Chine pour affirmer des prétentions maritimes illégales, au détriment de ses voisins du Sud-Est asiatique ».