« On pense que l’incendie est né d’un éclairage qui a commencé à consumer une feuille de plastique en vinyle qui était dans un coffret en bois » installé dans le cadre des travaux de rénovation, a expliqué l’amiral Vandier à des journalistes à l’issue de sa passation de pouvoir sur le porte-avions Charles de Gaulle, à quai dans le port de Toulon.
« Comme c’était une boîte (…) la constatation du départ de feu a été tardive et ensuite le feu a été extrêmement puissant » à un endroit où « beaucoup d’air » circulait, a déploré M. Vandier, s’appuyant sur les premiers éléments d’une expertise technique.
Le feu avait pris à 10H35 le 12 juin à l’avant de ce bâtiment, un des six sous-marins d’attaque nucléaire français, et n’avait pas été éteint avant 00H50.
Le coffret en bois avait été installé pour « éviter de contaminer le bateau » avec « des restes d’amiante » que pouvait contenir la coque, pendant des opérations de sablage (nettoyage, NDLR) et de peinture.
Les enquêtes techniques et l’enquête judiciaire ouvertes à l’issue de l’incendie sont toujours en cours, a précisé la marine nationale à l’AFP.
Une « analyse approfondie de l’état du sous-marin » sera présentée à l’automne à la ministre des Armées Florence Parly, a aussi précisé cette dernière, qui était présente mardi à Toulon pour la prise de fonctions de l’amiral Vandier.
Ces premiers éléments permettront « d’évaluer tous les scénarios possibles et d’apprécier de quelle manière » le sous-marin « peut être réparé et remis à la mer », a déclaré la ministre.
« Courant octobre, on décidera si on peut reconstruire ce navire et dans quelles conditions, ou si le coût et les aspects techniques font qu’il faudra trouver d’autres solutions », a aussi précisé le nouveau patron de la marine.
Le bâtiment « faisait l’objet d’une maintenance majeure depuis plusieurs mois » et « aucun combustible nucléaire, aucune arme, ni missile, ni torpille, ni munition n’était à bord », avaient précisé les autorités au moment de l’incendie. « Le bâtiment était quasi vide, complètement mis à nu ».
Perle est le dernier des six SNA français de type Rubis à être entré en service (1993). Capable de plonger à plus de 300 mètres, la mission de ses 70 hommes d’équipage est de traquer les bâtiments ennemis, d’escorter le porte-avions, d’effectuer des missions de renseignement à proximité des côtes ennemies ou encore de déployer des forces spéciales.