Si Eurosatory, consacré en juin à la défense terrestre en région parisienne, et Farnborough au secteur aéronautique en juillet au Royaume-Uni, n’ont pu avoir lieu cette année en raison de la pandémie, les organisateurs d’Euronaval jugent « nécessaire de continuer à vivre et à travailler avec le virus », dans un communiqué publié jeudi.
« Quatre ans entre deux salons, c’est trop long », a expliqué à l’AFP le directeur d’Euronaval Hugues d’Argentré. Si cet événement biennal « mondial » avait été annulé, il aurait fallu attendre 2022 pour que les industriels et délégations de clients étatiques puissent se retrouver.
Or « les sujets de défense ne se traitent pas en visioconférence, les gens veulent se voir, s’enfermer dans une pièce », plaide M. d’Argentré. « Tout le monde dit que c’est utile et ça participe du plan de relance ».
L’organisation d’un salon alors que l’épidémie continue de sévir, voire de s’amplifier, dans de nombreuses régions du monde représente « une prise de risque, on en est conscient. On prend ce risque parce que c’est utile », martèle-t-il.
L’épidémie aura bien sûr une incidence avec une participation d’exposants et de délégations étrangères attendue en baisse de 30%.
En 2018, Euronaval avait accueilli 480 exposants, à 60% étrangers, et 105 délégations étrangères.
Cette année, un protocole sanitaire prévoit, outre le port du masque, une jauge de 5.000 visiteurs simultanément. « Cinq mille visiteurs par jour, c’est ce qu’on a fait en 2018, on serait très surpris de tutoyer la jauge », selon Hugues d’Argentré.
Parmi les nouveautés de cette 27e édition, un pavillon sera consacré à la cybersécurité.
L’industrie navale de défense représente en France 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 24.600 emplois directs, selon le Groupement des industries de construction et activités navales (Gican), organisateur du salon.