« Aujourd’hui, aucun autre port en France n’utilise ce genre de capteur qui remonte autant d’informations de façon instantanée, nous sommes dans l’innovation », a expliqué à l’AFP le directeur du port Paul Corticchiato lors de la présentation de ces capteurs installés par le laboratoire de recherche Stella Mare (Sustainable TEchnologies for LittoraL Aquaculture and MArine REsearch) dépendant de l’Université de Corse et du CNRS.
Deux de ces capteurs financés par un programme européen sont opérationnels et trois autres vont être installés pour couvrir l’ensemble du port.
Les agents portuaires peuvent ainsi « être informés en temps réel sur leur smartphone » des données enregistrées tous les quarts d’heure et donc de l’apparition de pollution, permettant ainsi une intervention rapide, s’est félicité le premier adjoint au maire Stéphane Sbraggia.
Ces données seront également consultables par le public à partir de novembre sur le site internet du port d’Ajaccio.
Outre les alertes pollutions, ces capteurs permettent la remontée de nombreuses données qui seront analysées par Stella Mare.
D’un coût total de 85.000 euros (capteurs, application, formation des agents), ce dispositif est financé par le programme européen QualiPorti d’amélioration des eaux portuaires qui regroupe six partenaires corse, italiens et sardes (Ajaccio, Livourne, Portoferraio, Olbia, Savone et la Région autonome de Sardaigne). Ces partenaires ont vocation à partager les résultats de leurs actions.
Ce programme a un budget total de 1,7 million d’euros (676.000 euros pour Ajaccio) et est financé à 85% par le Fonds européen de développement régional (Feder).
Outre ces capteurs, huit actions pilote ont été mises en place par Ajaccio avec pour objectif d’obtenir la certification européenne « port propre » d’ici la fin 2021. Parmi elles, la dépollution du port, dans les prochaines semaines, avec l’enlèvement des épaves et macro-déchets et l’installation d’une pompe de récupération des eaux grises et noires, a expliqué Paul Corticchiato.
Un petit robot télécommandé de dépollution en surface en forme de mini catamaran, le jellyfishbot, a également été acquis pour 40.000 euros et permet de récupérer les irisations d’hydrocarbures et les déchets flottants.