Les deux hommes se sont retrouvés sur la base navale américaine de Souda, en Crète, la principale de Méditerranée orientale, grande de 44 hectares.
C’est la première fois que le Premier ministre grec, au pouvoir depuis un peu plus d’un an, la visite. Kyriakos Mitsotakis, qui reçoit pendant ce séjour M. Pompeo dans sa maison familiale de Crète, cherche à développer des liens militaires plus étroits avec le Etats-Unis.
« Notre pays veut que sa présence soit ressentie en Méditerranée orientale, et cela sera fait par l’amélioration de (la base de) Souda », a déclaré le ministre grec de la Défense Nikos Panagiotopoulos au Parlement lundi.
Sous un soleil brûlant, MM. Pompeo et Mitsotakis ont visité des navires militaires. Ils étaient accompagnés notamment de l’ambassadeur américain en Grèce, Geoffrey Pyatt, du secrétaire d’Etat adjoint Philip Reeker et des ministres grecs de la Défense et des Affaires étrangères, Nikos Dendias.
Mike Pompeo a entamé une visite de deux jours en Grèce lundi à Thessalonique, dans le nord du pays, avec des discussions visant à favoriser une « désescalade » des tensions en Méditerranée orientale, où la Turquie et la Grèce se disputent des zones riches en hydrocarbures.
Ces rivalités doivent être résolues « pacifiquement en accord avec le droit international », ont déclaré M. Pompeo et son homologue grec à l’issue d’une rencontre à Thessalonique.
Le chef de la diplomatie américaine a souhaité que « de bonnes solutions » soient trouvées pour les deux pays, au terme des pourparlers qu’Ankara et Athènes ont promis de reprendre.
La Turquie et la Grèce, membres de l’Otan, ont opté récemment pour l’apaisement, en se disant prêtes à entamer des négociations.
Le déploiement le 10 août d’un navire turc de recherche sismique, l’Oruç Reis, escorté par des navires de guerre turcs, a provoqué une crise entre les deux pays, en litige sur l’étendue de leurs eaux territoriales respectives en mer Egée. Sous la pression des pays européens et de l’Otan, le navire de recherche turc avait finalement regagné la côte turque, « un premier pas positif » selon le Premier ministre grec.