La marine turque a averti dans un message sur le système maritime d’alerte NAVTEX que le navire de recherche sismique Oruç Reis poursuivrait sa mission jusqu’au 14 novembre.
Cette annonce intervient alors que la Turquie et la Grèce, toutes deux endeuillées par un séisme, ont affiché leur solidarité ces derniers jours.
Le déploiement du navire, devenu le symbole des appétits gaziers d’Ankara, a provoqué une escalade des tensions avec Athènes ces derniers mois.
La Grèce accuse la Turquie de violer le droit maritime international en prospectant dans ses eaux, notamment autour de l’île de Kastellorizo, et réclame des sanctions européennes contre Ankara.
La Turquie soutient qu’elle a le droit de mener des recherches énergétiques dans cette zone de la Méditerranée orientale, arguant que la présence de la petite île de Kastellorizo près de ses côtes ne suffit pas à imposer la souveraineté d’Athènes.
Dans un geste d’apaisement, Ankara avait retiré l’Oruç Reis en septembre, avant de le déployer à nouveau le 12 octobre, prolongeant plusieurs fois sa mission depuis.
Athènes a multiplié ses protestations contre le renvoi de l’Oruç Reis, dénonçant son « activité illégale » et la considérant comme une « menace directe à la paix et à la sécurité dans la région ».